L'audition de l'enfant victime d'abus sexuels : la Suisse, bonne élève? Enquête sur la pratique dans les cantons de vaud et Genève

Arnaud, Marie ; Jaffé, Philip D. (Dir.)

Mémoire de master : Institut universitaire Kurt Bösch, 2011 ; DE2011/MIDE09-10/12.

Les violences sexuelles infligées à l’encontre des enfants, comme toute autre forme de maltraitance, sont intolérables. D’incessants et larges combats sont entrepris tant sur la scène internationale qu’au sein des Etats pour tenter de les enrayer. Une des facettes de ce combat consiste à poursuivre pénalement les auteurs de tels actes. Or, cela n’est pas chose aisée. En effet, de... Plus

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    Résumé
    Les violences sexuelles infligées à l’encontre des enfants, comme toute autre forme de maltraitance, sont intolérables. D’incessants et larges combats sont entrepris tant sur la scène internationale qu’au sein des Etats pour tenter de les enrayer. Une des facettes de ce combat consiste à poursuivre pénalement les auteurs de tels actes. Or, cela n’est pas chose aisée. En effet, de par leur nature, ces infractions sont généralement commises à l’abri des regards indiscrets, de sorte que les seuls témoins susceptibles d’apporter des éléments à l’enquête sont l’enfant et son agresseur, ce dernier tendant le plus souvent à nier ou minimiser ses actes. De plus, il n’existe que rarement de preuves médicales pouvant corroborer les suspicions d’abus. Ainsi, reste le témoignage de l’enfant qui, comme seul élément à disposition du magistrat, prend toute son importance. Il est donc primordial que cette parole soit recueillie de façon optimale, tant pour la victime que pour le présumé auteur. Le but de ce travail est, dans un premier temps, de présenter les particularités inhérentes aux auditions d’enfants victimes d’abus sexuels et les techniques d’entretien généralement recommandées par la communauté scientifique pour y procéder. Dans un deuxième temps, il s’agit de questionner la position de la Suisse, plus particulièrement des cantons de Vaud et Genève, sur cette délicate question. En guise de réflexion finale, il est présenté un exemple qualifié de « bonne pratique » par le Conseil de l’Europe notamment.