Les stewards urbains de Genève : une réelle plus-value touristique?

Farine, Estelle ; Nahrath, Stéphane (Dir.) ; Lucas, Léopold (Codir.)

Mémoire de master : Institut universitaire Kurt Bösch, 2012.

Ce travail a pour but de déterminer si les stewards urbains de Genève, agents d’accueil et d’information travaillant dans l’espace public genevois, constituent une plus-value touristique, et ce dans quelle mesure et sous quelles conditions. Les stewards urbains sont des « passeurs d’altérité » (Equipe MIT (2008)) pourvus d’un important « capital spatial » (Lévy, 2003). Ils... Mehr

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    Résumé
    Ce travail a pour but de déterminer si les stewards urbains de Genève, agents d’accueil et d’information travaillant dans l’espace public genevois, constituent une plus-value touristique, et ce dans quelle mesure et sous quelles conditions. Les stewards urbains sont des « passeurs d’altérité » (Equipe MIT (2008)) pourvus d’un important « capital spatial » (Lévy, 2003). Ils officient d’autant plus en tant que tels s’ils se placent dans certains lieux touristiques majeurs. Cela dit, leur potentiel de « passeurs d’altérité » n’est pas exploité de manière optimale du fait que leur uniforme ne les rend pas suffisamment identifiables. Les stewards urbains ont un autre rôle ; leur mise en scène d’eux-mêmes (Goffmann, 1959/1973) contribue à créer ce que l’on peut appeler une « convivialité touristique ». Ces éléments amènent à une conclusion qui définit le tourisme comme « un genre commun » (Equipe MIT, 2008).
    Summary
    This paper is about the Geneva « stewards urbains », a new touristic device meant to welcome, inform and give directions to inhabitants and visitors in Geneva. The paper examines the question of whether the Geneva “stewards urbains” contribute to tourism and to what extent. It is articulated through two major hypotheses discussed throughout the paper. The Geneva “stewards urbains” are “passeurs d’altérité” because of their high “spatial capital” (Lévy, 2003). Moreover, by positioning themselves in the urban space in key touristic spots, they increase the effectiveness of their role as “passeurs d’alterité”. However, their potential as “passeurs d’alterité” is not fully exploited due to their uniform, which does not make them immediately and clearly recognizable for what they are and do. In addition, the paper shows that in interacting with tourists and inhabitants, the “stewards urbains” make a performance, a presentation of their self, according to Goffman’s works. This performance contributes to a specific touristic sociability. The analysis of these findings leads to the conclusion that defines tourism as a “common place” (Equipe MIT, 2008).