Droits de l’enfant et citoyenneté à l’école : représentations sociales des enseignants : étude de cas avec quatre enseignants valaisans de 5e et 6e primaire

Carrupt, Nils ; Darbellay, Frédéric (Dir.)

Mémoire de master : Institut universitaire Kurt Bösch, 2012 ; DE2012/MIDE10-11/11.

Ce mémoire porte sur l’introduction prochaine des droits de l’enfant à l’école primaire dans le cadre du Plan d’Etudes Romand (PER) qui institutionnalise pour la première fois cette thématique qu’il définit en lien avec la citoyenneté. Les changements attendus dépendent de mécanismes complexes et notre cadre théorique étudie cette problématique en situant les thématiques... Plus

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    Résumé
    Ce mémoire porte sur l’introduction prochaine des droits de l’enfant à l’école primaire dans le cadre du Plan d’Etudes Romand (PER) qui institutionnalise pour la première fois cette thématique qu’il définit en lien avec la citoyenneté. Les changements attendus dépendent de mécanismes complexes et notre cadre théorique étudie cette problématique en situant les thématiques des droits de l’enfant et de la citoyenneté dans le contexte de l’école valaisanne. Les défis identifiés reposent entre autres sur l’absence de formation adéquate à disposition des enseignants. Leurs représentations sociales à propos des élèves, des thématiques des droits de l’enfant et de la citoyenneté ainsi que de leur vision de la tâche à accomplir en classe vont donc jouer un rôle central dans le processus de mise en oeuvre du PER. L’objectif de cette recherche est d’analyser ces représentations afin de découvrir des valences positives et négatives en lien avec l’introduction du PER. Pour y parvenir, les représentations sociales et les écoles de pensée sont des concepts-clés. La méthodologie de recherche de type qualitatif repose sur la combinaison de réseaux d’associations et d’entretiens semi-directifs avec quatre enseignants valaisans de 7e et 8e HarmoS. Les données sont analysées par entretiens puis de manière thématique afin de dégager des tendances communes. Cette étude, effectuée de manière interdisciplinaire en organisant un échange entre des horizons disciplinaires différents et complémentaires, a mis en évidence deux constats principaux : le concept de droits de l’enfant est un concept abstrait qui engendre résistances et réticences et le risque d’instrumentalisation par les enseignants des avancées proposées dans le PER en fonction de leurs besoins est réel. Sur la base de ce constat, cette recherche propose des apports à inclure dans les moyens d’enseignement qui vont accompagner la mise en place du PER afin d’en tirer le maximum de bénéfice en minimisant les valences négatives et en renforçant les valences positives. Elle ouvre la possibilité d’une étude à plus grande échelle afin d’obtenir des tendances plus représentatives et elle met en lumière les apports potentiels du concept d’écoles de pensée en droits de l’enfant proposé par Hanson (2008) au domaine pédagogique.