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Corps rêvés et corps infernaux. Le sommeil d'Augustin

    2011
Published in:
  • Revue de Théologie et de Philosophie. - 2011, vol. 143, no. 2, p. 145-160
French Dans la culture antique, le rêve était un moyen de prophéties et de divinations. En philosophie, il offrait aux divers scepticismes un argument en faveur du solipsisme, signifiant l’impossibilité de discriminer entre le monde intra-mental de la conscience et un éventuel monde extérieur. Chez Augustin, aucun de ces deux usages du rêve n’est prioritaire. Le monde rêvé acquiert plutôt une dimension ontologique et morale, dans le contexte d’une anthropologie théologique qui accentue de plus en plus la dimension corporelle de l’homme. Monde médian, le monde imaginaire possède le même type d’être que les enfers. La nécessaire ligature de l’âme humaine au corps présuppose que l’âme séparée du corps physique se dote aussitôt d’un corps de substitution, un corps imaginaire, pour continuer à vivre et pécher en rêve, à souffrir en rêve comme aux enfers.
Faculty
Faculté des lettres et des sciences humaines
Department
Département de Philosophie
Language
  • French
Classification
Philosophy, psychology
License
License undefined
Identifiers
  • RERO DOC 25011
Persistent URL
https://folia.unifr.ch/unifr/documents/302058
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